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Introduction au bruit

Le bruit : définition, mesure, bases légales

Définition

Selon l'encyclopédie Wikipedia, le bruit acoustique correspond à des modifications mineures de la pression atmosphérique locale à des fréquences comprises entre 20 Hz et 20 kHz.

L'unité de musure du bruit est le décibel (dB). L'oreille humaine n'étant pas parfaite, on effectue des pondérations pour transformer le niveau bruit mesuré physiquement (micro) en niveau de bruit perçu. Ces pondérations sont notées par des lettres, la plus courante est la pondération A, notée dBA ou dB(A).

La principale source de bruit est le trafic routier et ferroviaire.

Echelle du bruit

L'échelle du bruit est très étendue et on utilise donc une échelle logarithmique qui permet d'obtenir des chiffres raisonnables. Mais du coup le rapport entre les valeurs est plus difficile à interpréter : 60 dB représentent une énergie 10 fois supérieure à 50 dB. Une progression de 20 dB correspond à 100 fois plus d'énergie acoustique. La figure suivante illustre des valeurs courantes.

échelle de bruit

Mesure du bruit

On mesure le bruit à l'aide d'un sonomètre. Les modèles les plus simples indiquent seulement la pression acoustique instantanée (50 à 100 euros). Les modèles plus sophistiqués affichent aussi la valeur maximale atteinte au cours de la mesure et la valeur moyenne Leq (500 à 2000 euros).

La figure suivante illustre quelques modèles courants. De gauche à droite : le Visiobel de sonaide, le SC-15c de CESVA et le Solo de 01 dB.

sonometres

La législation suisse

La principale loi en Suisse dans ce domaine est l'ordonnance pour la protection contre le bruit (OPB, RS 814.41). Mais des articles sur le bruit sont présents dans d'autres lois. Par exemple les normes d'émission de bruit à respecter pour les véhicules sont issues de la législation européenne, en particulier la directive 97/24 (cf. EurLex). Le niveau de bruit tolérable dans une disco se trouve par contre dans l'ordonnance son et laser (RS 814.49), soit 93 dB(A) sur une heure.

La valeur moyenne Leq sert de référence dans la plupart des lois à travers le monde, et la Suisse n'échappe pas à la règle. Ainsi pour évaluer l'exposition de votre logment au bruit du trafic routier, on mesure cette valeur moyenne au milieu d'une fenêtre ouverte (art. 39 al. 1 OPB ). Pour le trafic routier hors des zones bâties on place l'appareil à 1m50 du sol. Dans une disco, on fera la mesure près de la table de mixage ou en bordure de la piste de danse.

La législation distingue en principe des valeurs limites d'émission (VLE) pour les sources de bruit (moteurs, etc.) et des valeurs limites d'immissions (VLI) pour les sites soumis au bruit (quartier résidentiel, etc.). Ainsi la loi fixe la valeur limite d'immission à 60 dB(A) pour les zones résidentielles exposées au trafic (45 dB(A) pour la nuit). On estime qu'il y a en Suisse 550'000 personnes qui sont exposées à un niveau de bruit supérieur dû au trafic routier (250'000 personnes de plus pour le trafic ferroviaire).

Les mesures

On peut prendre 3 types de mesures : à la source du bruit, sur le chemin de propagation du bruit ou en dernier recours au lieu d'immission.

Les mesures à la source sont principalement les normes imposées aux véhicules lors de l'homologation. On ne peut pas fixer des normes d'émission plus strictes, par exemple pour les scooters, parce que cela va à l'encontre des accords bilatéraux signés avec l'UE (obstacles techniques au commerce). On peut par contre utiliser un revêtement de route poreux, mois bruyant. On peut aussi limiter la vitesse, par exemple dans les zones résidentielles ou près des réserves naturelles, car le bruit est proportionnel à la vitesse. Jusqu'à 40 kmh environ c'est le moteur que l'on entend, au-delà c'est principalement le roulement des pneus sur la chaussée.

Les parois anti-bruit coûtent environ 800 CHF au mètre carré... et ça ne rapporte pas un centime. On les pose donc en dernier recours, tout comme les fenêtres anti-bruit.

Il y a d'autres mesures envisageables : informer la population (trop de gens ignorent qu'un excès de vitesse génère aussi un excès de bruit), favoriser les moyens de transport moins bruyants, faire respecter la législation actuelle (contrôles sur les scooters maquillés par exemple).

Les acteurs

Pour des raisons historiques, la lutte contre le bruit est partagée entre plusieurs acteurs, ce qui ne facilite rien. La Suva s'occupe du bruit au travail, l'office fédéral de la santé publique (OFSP) s'occupe du bruit des discos, les communes s'occupent des bruits de voisinage, et l'office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage (OFEFP) et les cantons prennent en charge les principales sources de bruit (route, rail, aéroports, stands de tir, etc.).

Pour en savoir plus

Le magazine Environnement 2/2005 de l'OFEFP intitulé le bruit nous poursuit est disponible online. Vous pouvez aussi le commander la version papier à l'OFEFP.

Créé par Arnaud - dernière modification 22.02.2006.

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